L'invasion - Partie Solpheb

Solpheb était attablé dans sa taverne préférée, devant une bonne chopine de sa bière préférée et mangeant son plat préféré. Cette auberge était plutôt cossue, des tapisseries représentant diverses scène épiques, ici un paladin abattant un dragon, la-bas deux armées s'affrontant dans une mellée sanguinaire, pendaient au murs. La salle était bien éclairée par différentes fenêtres offrant un magnifique panorama aux yeux bleus du paladin. Dans cette auberge, l'une des meilleures de Xing, capitale de la Cimérie, il était bien connu. Il venait souvent manger ici, surtout depuis qu'il avait installé le quartier général de son ordre à deux rues d'ici, amenant une clientèle des plus souhaitables.
La porte de l'auberge constamment ouverte laissait entrer une petite brise fraiche, qui venait contraster avec les riches senteurs chaudes qui émanaient de la cuisine. Cette petite brise venait agiter de temps à autre les long cheveux argentés de Solpheb, qui avait posé son casque finement ouvragé à coté de son assiette. Ses yeux bleus allaient de son assiette, a sa chopine, a la taille de la jolie serveuse se coulant entre les tables pour répondre aux demandes des différents clients. Elle faisait des va et vient constant entre les tables et le comptoir, derrière lequel le tavernier mettait la touche finale aux plats qui lui étaient passés depuis la cuisine, tirait la bière du fût, débouchait les bouteilles de vins, nettoyait les verres, ...
Solpheb porta sa chopine à sa bouche, laissant couler le liquide ambré au fond de son gosier en une longue rasade rafraichissante, faisant passer un beau morceau de viande qui avait eut du mal à se frayer un chemin jusqu'à son estomac. Il reposait sa chope lorsqu'une ombre familière se découpa au travers de la porte. Faisant un pas en avant, il sorti de la lumière, et Solpheb le reconnu de suite : c'était la personne en charge de diriger le quartier général en son absence. Faisant un rapide tour de salle du regard, il repéra le Paladin et s'avança d'un pas vif et préoccupé. Arrivé devant son mentor, il le salua d'un bref signe de tête et s'assit devant lui :

Bonjour, mentor. Un messager vient juste d'arriver au quartier général, le Roi vous demande immédiatement dans son palais.

[Fais moi un jet de détection]

d6 Messages : 41 Date d'inscription : 08/10/2011

Solpheb salua son fidèle capitaine Kreos, un puissant minotaure qui l'avait accompagné au travers maints dangers. Laissant son repas à qui en aurait besoin, le paladin se leva, ajusta et laça son heaume puis emboutit le pas à l'imposante créature, non sans jeter un dernier regard à la salle, espérant accrocher une dernière fois la silhouette de la jolie serveuse.

Allons y de ce pas. Sais tu de quoi il retourne exactement?

[jet de détection 13, désolé d'avoir répondu si tard et joyeux noël]

Alors que Solpheb se retournait, son regard s’arrêta sur les courbes presque parfaites de la serveuse. Un client, visiblement éméché malgré l'heure peu tardive, tentait, d'une main, de faire assoir la serveuse sur ses genoux et de la seconde, d'atteindre son opulente poitrine. Il était habillé assez richement, plus que les autres clients, et ses amis, attablés avec lui, se moquaient de ses tentatives maladroites.
Inconscient de ce combat maladroit, Kreos répondit à Solpheb tout en se frayant un chemin vers la sortie:

Eh bien il semblerait que ce soit une mission de la plus haute importance et des plus secrètes. Je n'en sais pas plus. Hâtons-nous !

d6 Messages : 41 Date d'inscription : 08/10/2011

Faisant signe à son lieutenant de patienter, Solpheb retourna dans l'obscurité et le confort de la taverne et se dirigea droit vers sa table. Il y déposa une pièce d'or, somme qu'il estimait suffisante pour couvrir sa note, puis marcha d'un pas résolu vers la tablée des riches soudards.

Veuillez pardonner mon interruption seigneurs, mais il semblerait que cette damoiselle soit lasse de vos frasques et autres tentatives. Si vous cherchez compagnie plus câline, je vous conseille les rues du port où les maisons de plaisir, plus conformes à vos désirs.

[Si tu veux, jet de diplomatie 22]

C'est comme si un chape de plomb était tombée sur la salle. Solpheb se retrouva le centre de l'attention générale, sauf du tavernier, qui, fidèle à lui même, continuait d’essuyer son verre, comme indifférent au monde extérieur. Relâchant la serveuse, qui alla se réfugier en retrait de Solpheb, le jeune homme se releva péniblement. Toute sa tablée se leva à son tour et fit bloc derrière le jeune noble éméché, qui semblait être quelque peu redescendu. Il s'exprima en ces mot, peu impressionné par l'armure rutilante du paladin :

Je suis le fils du duc de Xing ! Tu n'as pas à me parler comme ça ! Viens te battre si tu l'oses, bouseux ! Je te défies maintenant, derrière cette gargote, a poing nus.

Et il jeta au visage du paladin un de ses gants en dentelle. Ses compagnons, les bras croisés, regardant le paladin d'un air de défi. Kreos remarquant enfin qu'il n'était plus suivi rejoignit rapidement Solpheb et lui dit :

Bon, je vous laisse régler ce problème, je pars devant prévenir le messager que vous aurez un peu de retard ...

Ce qui eut le don d'énerver encore plus le fils du duc. Il serrait maintenant les dents, ses yeux jetant des éclairs à se voir ainsi ignoré.

d6 Messages : 41 Date d'inscription : 08/10/2011

Voyant en son interlocuteur un fils gâté de la jeunesse dorée, le paladin mit sur le compte de l'orgueil et de la sottise une telle réplique.

Comment, vous, un futur duc, seriez prêt à vous battre contre un gueux? Cette attitude semble dénoter, malgré le faste dont vous vous entourez, une personnalité serviable dont jaillira peut être un chef éclairé. Quoiqu'il en soit, je suis attendu au palais , et je n'ai guère de temps à accorder à l'honneur bafoué d'un jeune coq écervelé. Si vous insistez vraiment, sachez de par le code de chevalerie auquel nous sommes liés, que c'est le défié qui a le choix des armes. Maintenant que vous en êtes instruit, en cas de duel, je choisirais l'épée, mais je suis convaincu que vous vous êtes rendu compte de la perte de temps que cela occasionnerait.

Sur ce, Solpheb laissa le duc et sortit de la taverne.

Sidéré de se voir ainsi rabroué, le fils du Duc tenta de se ruer sur Solpheb, mais fut retenu par ses compagnons. La servante avait prit la poudre d’escampette et souriait doucement dans son coin. Après le départ du Paladin, les clients retournèrent à leurs discussions, et le gérant, impassible, nettoyait son comptoir d'un coup de chiffon bien ajusté.

Peu de monde se trouvaient dans les rues à ce moment, l'heure de la sieste étant arrivé. Solpheb put donc atteindre rapidement le Quartier Général. Devant celui-ci attendait un carrosse finement ouvragé, décoré de moulures d'or et autres pierre précieuses. On pouvait, entre autres, distinguer un lion, dont les yeux représentés par des rubis rougeoyants, semblaient flamber vraiment. Ses dents étaient faits de pierres précieuses violettes, et sa gueule semblait vouloir vous happer. La portière était placée de telle manière que l'on devait entrer par la gueule du lion.

Un laquais attendais, droit comme un piquet, devant la portière. Voyant arriver Solpheb, celui s'écria, un bras croisé sur la poitrine, l'autre droit en face de lui, paume levée :

Halte ! Déclinez votre identité, et si vous êtes celui que j'attends, une preuve de celle-ci.

d6 Messages : 41 Date d'inscription : 08/10/2011

Solpheb obtempéra, habitué aux règles du protocole et lubies de la noblesse.

Je suis le paladin Solpheb, grand maître de l'ordre des Chevaliers de Libra et je suis convoqué par l'Empereur. Je ne puis hélas, vous assurer de mon identité, mais en tant que chevalier dévoué à la lumière, il m'est impossible de mentir et je suis prêt à subir un examen ou ce que vous jugerez bon pour vous convaincre qu'il s'agit bien de moi. Cela étant dit, je vois mal les séides du mal prendre l'identité de quelqu'un qui est leur exact opposé, de plus, le capitaine Kreos doit me précéder de peu, et vous aura sans doute averti de ma venue prochaine.

Le paladin attendit de voir la réponse du laquais. Jamais on ne lui avait demandé un certificat d'identité. Il pensait être assez connu pour ne courir aucun risque et sur cette rassurante pensée qu'il fixa le larbin du regard.

Le laquais baissa les yeux devant le visage fermé du paladin. Il commença à marmonner dans sa barbe, tout en ouvrant la porte du carrosse :

Oui mais bon ... tout ça ... mission top secret ... tout ça ... protocole ... tout ça ...

Il fit signe à Solpheb de prendre place. L'intérieur du carrosse état tendu de velours rouge, les coutures laissées apparentes étaient dorées. Dès que Solphab se fut installé, le laquais monta à la place du cocher et démarra le carrosse. La traction était assurée par deux chevaux bruns, assez banals, mais qui tirèrent la calèche avec entrain et vigueur. Il ne fallut pas plus de 10 minutes au carrosse à cette allure pour atteindre l'entrée du palais, les rares personnes dans les rues s'écartant précipitamment de la trajectoire du carrosse.

Le carrosse passa sans encombres le poste de garde d'entrée pour arriver dans un cour spacieuse. Celle-ci était remplie de graviers, délimitant des larges chemins qui devaient laisser passer les carrosses. Quelques arbres plantés en bordure des chemins agrémentaient cette cour d'un peu d'ombre bienvenue en cette saison. Le carrosse s’arrêta devant un volée de marche menant à une porte en chêne ouverte, délicatement ouvragée, mais assez épaisse pour résister à l'assaut d'une foule enragée. La façade du palais portait un bon nombre de fenêtres ouvragées, sauf au rez-de-chaussée. La façade était nue de tout ornement.

Le laquais s’élança, demandant à Solpheb de le suivre. Il passa par la porte, autour de laquelle veillaient deux gardes en faction, qui laissèrent passer Solpheb. Le laquais le guida à travers une série de corridors, tous ornés du même thème, rouge et or, comme le carrosse. Différents tableaux étaient accrochés aux murs, représentant des héros anciens, des vases sur des commodes anciennes, remplis de fleurs, embaumaient l'air d'une senteur fraiche et rafraichissante. Les gardes en faction dans les couloirs se mettaient au grade a vous sur leur passage. Mais toute cette agitation, en temps de paix, était des plus étranges. Cela n'augurait rien de bon.

Finalement, Solpheb et le laquais arrivèrent dans une antichambre, les gardes en faction à la porte face à l'entrée gardaient leurs hallebardes croisées devant celle-ci. Un gradé attendait derrière une table placée sur le coté droit de la pièce. Le laquais se retourna vers Solpheb et lui dit :

Vous devrez laisser votre attirail à ce garde la-bas, vous ne devez porter aucune arme pendant votre entrevue avec l'Empereur. Elle vous serons rendues quand vous sortirez. Question de protocole. Je serais intransigeant

d6 Messages : 41 Date d'inscription : 08/10/2011

Il me semble que le protocole s'est entouré d'une barrière de sécurité ma foi impressionnante, déclama Solpheb en confiant ses armes au garde. J'espère juste les retrouver en état lorsque je reviendrai. Dois je aussi ôter mon armure ou ceci suffira en tant qu'habit de cérémonie?

Ayant enfin déposé sur la table un arsenal suffisamment fournit pour équiper une petite milice (à savoir trois épées à deux mains, un bouclier enchanté et un anneau crachant le feu) , le paladin se tourna vers le laquais.

Je suis prêt, allons y.

Sans remarquer le regard étonné que lui jeta le garde en faction, qui, pour une fois, devait remplir trois fiches de remise d'armes, Solpheb entra par la porte que le laquais lui tenais ouverte. Il entra dans un petit patio, dans lequel poussaient des fleurs de toutes les couleurs, mêlant leurs arômes les unes aux autres. La lumière du soleil jouait avec les tiges et feuilles, donnant un aspect irréel à la scène. Une personne se tenait penché sur un pot de fleurs, le dos tourné à ses visiteurs. Ses vêtements, bien que de très bonne facture et richement ornés, devaient être très confortables et laissaient à leur utilisateur toute l'amplitude de ses mouvements. Un fin bandeau doré, se perdait parmi ses longs cheveux blonds lui descendant jusqu'aux épaules.

Le laquais se racla la gorge et lorsque l'Empereur se retourna, il mit un genou à terre. L'Empereur était jeune, la trentaine, une petite barbiche lui ornait le menton et ses yeux bleus de glace, semblaient pouvoir transpercer jusqu'à l'acier le plus dur. Sous ses habits, roulaient quelques muscles qui trahissaient un long entrainement aux armes. La laquais dit alors :

Vôtre majesté, voici Solpheb le Paladin aux Cheveux d'Argents que vous avez mandé.

Avant que le Paladin ne puisse mette genoux à terre, il s'exclama :

Relevez-vous ! Nous sommes en petit comité et j'en ai marre de tout ce protocole ! Laisse nous Fordin, veux-tu ?

Il fit signe au Paladin de le suivre et commença a marcher autour du patio tout en examinant les fleurs poussant dans la patio :

Ainsi donc voilà Solpheb, dont on m'a conté les exploits, commença-t-il. J'ai une mission de la plus haute importance à vous confier, enfin si vous acceptez, cela va de soi. Mais je pense que vous accepterez, la sûreté du pays en dépends peut-être.

Il continua :

Voilà, depuis peu, j'ai reçu des nouvelles alarmantes d'une certaine vallée dans le nord. Il semblerait qu'une force soit entrain de se rassembler, j'aimerais que vous alliez enquêter et me faire un rapport sur la situation.

Il se retourna en attendant la réponse du Paladin.

d6 Messages : 41 Date d'inscription : 08/10/2011

Je suis honoré que vous m'ayez choisi plutôt qu'un de vos hommes pour cette mission, cela montre la confiance que vous me portez. Si vous faites appel à moi, je suppose que cette reconnaissance risque de poser quelques difficultés. Quoiqu'il en soit, j'accepte, si je peux par cette occasion répandre un peu plus de bonté sur cette terre. ou dois je aller exactement?

Le paladin ne se sentait plus de joie, avoir un ordre à sa disposition était un chose, mais en ayant commencé chevalier errant aux quatre coins du monde, le frisson glacé de l'aventure, l'exaltation sanglante du combat désespéré pour la survie, et tout simplement la satisfaction de trancher des têtes lui manquaient un peu. Puis Solpheb s'avisa que ce genre de pensées n'étaient pas vraiment dignes d'un défenseur de la Lumière. Tant pis...

L’Empereur posa une main sur l'épaule de Solpheb et l'entraina dans sa lente marche autour du patio. Il sorti de la sacoche accrochée autour de sa taille un rouleau et une lettre cachetée :

Voici une carte et un descriptif de mes ordres détaillés pour la mission. Ne les ouvrez pas tout de suite, attendez d'être seuls sur la route. Ne perdez pas de temps, mon ami.

d6 Messages : 41 Date d'inscription : 08/10/2011

Solpheb regarda le jeune empereur, le salua puis prit congé. Il récupéra ses armes à l'entrée, sortit de la cité interdite puis se dirigea vers le chapitre de son ordre, manoir fortifié temporairement la place où il tenait conseil. Il informa le minotaure de la situation, puis fit convoquer Estralla, son porte-bannière, ancienne ravageuse ramenée sur la voie de la Lumière.

Je pars en mission vers le Nord par ordre de l'Empereur. Tient une escouade prête au cas où la situation se révèle être une invasion en règle, vois ça avec le capitaine Kreos. Je vous tiendrai au courant par pigeon voyageur. Si tout se passe bien, je serai de retour dans quelques semaines, continuez à assister la reconstruction de Xing d'ici là.

Le paladin continua ainsi à donner ses recommandations et voeux à ses principaux lieutenants, puis se dirigea vers la chapelle pour y prier Libra, sa déesse tutélaire, lui demandant de lui accorder la force de répandre le bien et le courage de ne pas tomber dans la facilité du mal. Une heure après, il descendit vers l'écurie pour y choisir un puissant destrier, non sans avoir au préalable fait un détour aux cuisines pour y prélever quelques provisions. Il prit également quelques pigeons pour s'assurer que ses découvertes ne mourraient pas avec lui s'il venait à faillir. Enfin, il endossa sa lourde armure, laça son heaume, lissa ses ailes, fit jouer ses épées dans leur fourreau, ajusta ses anneaux, resserra ses gantelets, accorda sa lyre, lut son livre de prières saintes, activa son bouclier, rangea sa torche éternelle, sella et harnacha son cheval, prit sa lance de tournoi, mit sa fleur de cristal en boutonnière, se ceignit de sa cape et sortit du cloitre de son ordre, puis de la ville et se mit à chevaucher à vive allure vers le Nord.

La journée tirait sur sa fin, le soleil était bas dans sur l'horizon, la forêt se préparait à passer une nuit ds plus tranquille, les créatures nocturnes sortaient de leurs coins. Quand soudain, Solpheb tomba au détour d'un rivage, dans une forêt sombre, sur un chariot renversé, complétement au travers de la route. Un corps gisait étendu sur le coté. Sur la route avaient roulé quelques patates et autres choux. Ce devait être un fermier rentrant du marché, dont l'essieu du chariot avait laché, comme en attestait la roue posée sur le bas coté. En entendant un bruit de cavalcade, le corps se mit a bouger. Il se redressa en position assise avec une grimace et s'exclama :

Eh vous ! Vous voulez pas m'aider, j'ai dut me casser quelques côtes en tombant, et la nuit va bientôt tomber que je préférerais la passer chez moi.

d6 Messages : 41 Date d'inscription : 08/10/2011

Fatigué de sa longue chevauchée, Solpheb mit pied à terre pour aider le blessé.

On peut dire que vous avez eu de la chance que je sois celui qui vous trouve en premier. En cette heure vespérale, les bandits sont légions et auraient pu être moins charitable que moi. Laissez moi vous examiner, je possède quelques connaissances en médecine. Vous pourrez peut être m'indiquez un endroit où passer la nuit.

Le paladin s'agenouilla pour ausculter le paysan, ses sens engourdis par la sombre nuit prochaine, mais la Justice sourit à qui porte ses chaînes.

[Jet de détection : 5]

Alors que Solpheb se penchait sur le blessé, celui-ci sorti une dague de derrière son dos et la plaqua sur la gorge du paladin.

Eh bien, qu'avons attrapé là, se demanda-t-il tout haut, en se relevant. Il suivait les mouvements du paladin comme un chat scrute une souris, avec concentration et fluidité.

Des fourrés alentours sortirent d'autres brigands ricanant.

[jet de réflexes si tu veux essayer de te dégager]

d6 Messages : 41 Date d'inscription : 08/10/2011

Surpris par tant de bassesse, Solpheb leva les yeux au ciel. Oser se servir du couvert d'un "mourant" pour tendre un ignoble piège. Cependant, la caresse de la lame sur son gorgerin le ramena vite à des considérations moins métaphysiques.

Pour répondre à votre question, je suis le paladin Solpheb, grand maître des chevaliers de l'ordre de Justice. Je ne sais pas ce que vous voulez, mais je ne peux m'attarder auprès de vous. Veuillez me laisser passer ou je me montrerai moins enclin à la pitié.

Le paladin recula alors de quelques pas, pour laisser au bandit le temps de méditer sur sa proposition, et en profita pour tenter de compter le nombre de personnes présentes. Il n'avaient pas l'air impressionnés par ses ailes ni ses armes. Soit ils étaient désespérés, soit ils étaient rompus aux attaques de ce genre et risquaient de s'entêter. Il préférait éviter un combat inutile, mais cela ne dépendait plus de lui.

Un personnage sorti de l'ombre à ce moment. Un seul coup d’œil suffit à Solpheb pour le reconnaitre. Ce soit disant fils de Duc qui embêtait une serveuse plus tôt dans la journée. Il s'approcha et répondit :

Peu m'importe que tu sois pauvre paysan ou preux chevalier, mais je ne te laisserais pas te défiler au défi que je t'ai lancé. Tu choisi l'épée ? Très bien qu'il en soit ainsi.

Il fit un signe de la main et ses hommes s'écartèrent pour laisser le champs libre. Le riche personnage dégaina et s'élança après avoir lancé :

Sors ton épée et meurt en homme ou disparais en lâche !

[jet d'initiative si >11 tu commences]

d6 Messages : 41 Date d'inscription : 08/10/2011

Vous ne me laissez pas le choix

La voix du paladin était pleine de regrets, mais il ne pouvait plus rien faire pour cette âme noircie par l'envie et l'orgueil. Dégainant ses épées, il se mit en garde et passa à l'attaque. Ses lames trouvèrent de nombreuses failles dans la garde du duc, qui commença par perdre contenance, puis la tête.

[Normalement je frappe toujours en premier. Alors pour les attaques, il prend trois critiques d'épée vorpale qui sont "confirmés" à24, 35, 29 sachant que mes épées sont faites de lumière et donc ignorent l'armure (normalement il meurt). Pour les autres attaques (les dégâts sont à côté), 30(33), 31(26), 28(21), 21(25), 18(27), 23(16), 27(24), 17(29) pour toucher]

d8 Messages : 94 Date d'inscription : 09/10/2011 Age : 33 Localisation : Lulea

Le paladin découpa proprement le fil du noble en rondelles. Le sang gicla de partout, arrosant les bandits en cercles autour d'eux. Ceux-ci mirent quelques secondes pour réaliser ce qui s'était passé. Certains restèrent tétanisé tandis que d'autres s'enfuirent en courant. Les derniers bandits retrouvèrent vite leurs esprits et se carapatèrent ventre à terre.

Solpheb nettoya puis rengaina ses épées. Poussa la charrette hors du chemin et continua sa route. Quelque temps plus tard, alors que la nuit finissait de tomber, il trouva une auberge au détour du chemin.

d6 Messages : 41 Date d'inscription : 08/10/2011

La route avait été plus longue que prévue. Il lui avait fallu enterrer le cadavre décapité et faire une oraison funéraire . Tout en emmenant son cheval aux écuries, Solpheb se remémora son combat contre le jeune noble. Pourquoi ne l'avait il pas écouté? Il avait encore dû tuer sans réelle nécessité, si ce n'est sauver sa vie. Heureusement, les gardes avaient fui, peut être vivront ils heureux. Le paladin se lava les mains à l'abreuvoir, pleines de sang et couvertes de terre. Il fit tomber la poussière du voyage de sa cape, s'essuya les bottes et poussa la porte de l'auberge.

L'auberge dans laquelle Solpheb s’apprêtait à rentrer faisait bonne taille. Nulle restriction en superficie, et on voyait que le constructeur en avait profité. L'écurie sur le coté prenait autant de place que la moitié de l'auberge. Elle devait certainement avoir été conçue pour accueillir pleins de personnes en même temps, à l'époque ou cette route devait encore être très fréquentée. Mais cette époque tait révolue, comme l'attestait la peinture écaillée laissant entrevoir un bois qui commençait à pourrir.

Peu rasséréné par ces visions, le paladin entra d'un pas décidé. C'était ça ou dormir à la belle étoile au milieu des bêtes sauvages. La première chose qui le frappa fut l'odeur. Une odeur rance et lourde flottait dans l'air, comme si l'air n'avait visité cet endroit depuis un bon moment. La deuxième, fut le capharnaüm qui régnait. On aurait que les tables avait été jetée comme une poignée de graine au vent. Les rares clients attablés devaient être des pochtrons des fermes avoisinantes. Le comptoir, né d'un chêne massif, résistait temps bien que mal au temps et au mauvais traitements. Derrière celui-ci se trouvais un unique gros tonneaux de bière. Les emplacement annexes, vides. Le tenancier, en aussi mauvais état que son auberge, essuyait un verre avec un torchon noir de saletés. Lorsque le paladin entra il s’arrêta, releva la tête, et une petite lumière de cupidité sembla s'allumer dans son regard.

Il fit une petite courbette, avec un grand sourire édenté :

Monseigneur, entrez donc, qu'est ce qu'il vous ferait plaisir ?

d6 Messages : 41 Date d'inscription : 08/10/2011

S'il vous plaît épargner moi les "monseigneur" et les courbettes, ça vous fatiguera moins et de toute façon c'est inefficace contre moi. En revanche, je vous prendrai volontiers une chambre pour la nuit, et si c'est possible, un bain. Je souhaiterais aussi que vous vous occupiez de mon cheval qui est à l'écurie. Enfin, préparez moi un repas, le meilleur que vous avez. Voici de quoi vous donner du zèle à la tâche.

Sur ce, Solpheb déposa huit pièces d'or sur le comptoir de la taverne. Que cela n'aille surtout pas vous donner de mauvaises idées, vous pourriez vous en mordre les doigts.

En attendant que l'aubergiste exécute sa commande, Solpheb s'installa à une table et observa plus attentivement les personnes présentes. Peut être l'une d'entre elle venait elle du Nord et pourrait lui fournir de précieuses informations.

L'aubergiste s'empressa de retourner dans son arrière cuisine. Il revient peu de temps après avec le repas composé de soupe, de jambon et de pain qu'il posa sur une table. Ça devait être le meilleur repas qu'il pouvait fournir de toute évidence. Le pain étai à peu près frais et la soupe chaude. Quand au jambon ... il semblait bon.

Lorsque Solpheb eut finit, l'aubergiste vient vers lui pour le guider vers un baquet d'eau tiède et pas très propre. Le paladin put s'essuyer avec un morceau de serviette rêche. Il fut enfin conduit vers sa chambre où il pût s'allonger dans des draps étonnamment propres mais sentant un peu le renfermé. Ils n'avaient pas dut servir depuis la 'grande époque' et s'étaient bien conservés.

Le lendemain fut clair et frais, et le paladin continua sa route après un bon sommeil et un pauvre petit déjeuné.

Son voyage fût sans encombres, le paladin se reposant dans des tavernes miteuses la nuit, sur son cheval le jour, lorsqu'il arriva près de l'endroit indiqué par la carte.

Une montagne avait commencé à grandir sur le fond clair du ciel et maintenant qu'il en approchait, il pouvait distinguer la vallée y menant. Sauf qu'une troupe en barrait le passage.

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